Saint Éloi et Saint Étienne de Muret

Saint Éloi (588 – 660).
C’est un monétaire, conseiller influent de deux rois puis évêque, il a eu une carrière très typique. Issu d’une famille gallo-romaine d’Aquitaine, de niveau moyen mais chrétienne depuis longtemps, il commença par apprendre le métier d’orfèvre à Limoges, puis se rendit à la cour du roi Clothaire II (613-629) où il se plaça sous l’autorité du maître de la monnaie.
Par son habileté et son honnêteté (histoire des deux fauteuils « d’or » fabriqués avec l’or d’un seul) il gagna M. Rouche parce que la mentalité méridionale et la tradition romaine répugnait à ce type d’engagement renforcé et ne connaissaient que le serment simple.
Son importance grandit : il dirigea l’atelier monétaire du palais (avec des pièces signées de lui), il devint un personnage politique important en raison de l’amitié que lui portaient les rois Clothaire II et surtout Dagobert (629-639) : les ambassadeurs venaient le consulter avant de se rendre chez le roi ; il s’acquitta aussi de diverses missions lointaines ; et il est fort probable qu’il ait dirigé pendant quelque temps la monnaie de Marseille. Mais il restait avant tout un orfèvre et continuait à produire des objets précieux destinés aux tombeaux des saints dans la zone nord de la France (royaume des francs). Ses œuvres les plus importantes semblent avoir été celles qu’il effectua pour Saint-Martin de Tours et pour Saint-Denis. Rien de tout cela n’existe encore, en raison du réemploi ultérieur des matériaux précieux.
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Saint Étienne de Muret (1046 – 1124 )
A l’origine de l’ordre de Grandmont, se trouve un ermite, Étienne, surnommé, « Étienne de Muret » après qu’il se soit retiré dans les bois d’Ambazac (au nord de Limoges). C’est un personnage dont l’œuvre est connue par diverses sources écrites et par la transmission orale de sa règle, tout particulièrement à l’attention de son disciple favori, Hugues de Lacerta. C’est ce disciple qui fut à l’origine du premier recueil des pensées et directives du saint destiné à ses disciples.
Né vers 1046-1048, Étienne est, d’après la légende, fils d’un vicomte de Thiers en Auvergne. Dès l’âge de douze ans, il serait partit avec son père en pèlerinage à Bari en Italie, pour y vénérer les reliques de saint Nicolas. Le petit Étienne tomba malade lors de l’escale qu’il fit avec son père, chez l’Archevêque Milon de Bénévent en Calabre. L’Archevêque a pris Étienne en affection pour ensuite garder l’enfant auprès de lui afin de faire son éducation pendant douze ans. Il a aussi été placé auprès du doyen du chapitre de Paris, Milon, qui, élevé au rang d’archevêque de Bénévent en Italie, a emmené le jeune garçon avec lui.
Le prélat l’a ordonné diacre puis élevé au rang d’archidiacre de son diocèse… Près de Bénévent (Calabre) Étienne a connu une communauté d’ermites (vraisemblablement des Camaldules dont l’ordre fut fondé à Camaldoli en Toscane en 1012) vivant de pauvreté et d’observances régulières (suivant une règle monastique).
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La Phalange Saint-Martial a pris le nom de son saint apôtre, pour honorer celui a qui la région d’Aquitaine tout entière doit la foi. Martial n’est pas spécialement limougeaud (ou aquitain) de souche, ayant était un envoyé par Rome pour évangélisation extérieure.
- Saint Éloi en revanche, limousin d’origine et travaillant dans les métiers d’orfèvres, a été un conseiller monétaire proche des évêques ainsi que du royaume des francs.
- Saint Étienne de Muret quant à lui, est le fondateur de l’Ordre de Grandmont, symbole emblématique de la religiosité limousine, qui a contribué encore à faire de Limoges une capitale religieuse médiévale ; un Ordre que la Révolution, dans sa haine anti-catholique, a détruit avec l’abbaye Saint-Martial. Chose qu’un état nationaliste en France, devrait reconstruire. En sachant que la chose n’est pas impossible, le Reich allemand ayant entrepris en son temps (de 1933 à 1945) la (re-)construction de 2500 églises et chapelles.
Deux saints donc, plus symboliques du Limousin, l’étant de «pure souche».
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